Après 18 mois de revirements et rebondissements autour de ce projet de loi immigration, l'Assemblée l'a voté avec 349 voix pour et 186 voix contre, sur 573 votants, LR et RN joignant leurs voix à celle du camp présidentiel divisé : 59 voix lui ont manqué, sur 251 députés, entre votes contre et abstentions, rapporte Sud Radio.
Ça signifie que même les députés de la Renaissance n’ont pas accepté cette orientation de la Macronie vers l’extrême-droite.
Le texte adopté au Sénat dominé par la droite était plutôt en faveur de l’idéologie nationaliste et contre les valeurs de la République française.
Mais la Macronie a accepté d’entrer dans le camp du RN et LR pour exclure la gauche.
Bien que Gérard Darmanin considère cela comme une victoire mais en réalité c’était un échec pour le régime français qui est désormais affecté par une fièvre droitiste, révélée déjà par les sondages à six mois des élections européennes où le RN pourra gagner plus de 30% des voix.
Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a de son côté dénoncé une "écœurante victoire" acquise au contraire grâce aux voix de l'extrême droite. "Un nouvel axe politique s'est mis en place", a-t-il réagi sur X.
La gauche elle n'a eu de cesse de pointer dans le texte "une loi directement inspirée du programme de Jean-Marie Le Pen", le fondateur du Front national: "préférence nationale dans les prestations sociales, déchéance de nationalité, remise en cause du droit du sol", a énuméré la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot.
La cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain a fustigé Emmanuel Macron qui "a enterré le dépassement". "Il a trahi ses électeurs. Le seul mandat donné au président était de faire barrage à l'extrême droite et il a permis d'inscrire ses idées dans la loi", s'est-elle insurgée.
La scène politique française est de plus en plus dominée par la droite. Les Républicains dictent des lois et le Rassemblement national continue de faire le progrès.
Les élections européennes de 2024 sera une occasion pour l’Extrême-droite de montrer que le projet de dédiabolisation de Marine Le Pen est gagné. En 2027, le RN peut changer l’histoire politique en France qui s’éloigne de ses principes démocratiques, républicains et humains.
Selon Sud Radio, le marasme touche aussi le gouvernement: le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté mardi sa démission à la Première ministre. Plusieurs ministres sont défavorables au texte, comme Clément Beaune (Transports), Patrice Vergriete (Logement) ou Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur).
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